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« Beati, qui persecutionem patiuntur propter justitiam, quoniam ipsorum est regnum coelorum. »
« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice car le Royaume des cieux est à eux ». (Mat. 5.10) peut-on lire sur ce vitrail.
Trois martyrs de la foi chrétienne y sont représentés : En bas, St Etienne, vêtu de blanc, qui va être lapidé en priant pour ses meurtriers.
Au-dessus de lui, Jean Hus, qui fut exécuté à Constance en 1415. Il chanta en montant sur le bûcher. En haut, Michel Servet qui fût brûlé à Genève en 1515. En mourant il pria « Jésus, fils du Dieu éternel, aie pitié de moi ! » (« Je suis celui qui est »)
La révélation du cinquième des sept sceaux :
Le cinquième sceau : Les souffrances (âmes) des martyrs à droite de l’autel.
« L’Agneau ouvrit alors le cinquième sceau. Je vis au pied de l’autel les âmes de ceux qui furent exécutés car ils avaient été fidèles à la Parole de Dieu et avaient fait connaître le message de Jésus. Ils criaient d’une voix forte : « Toi Maître Saint et Vrai ! Dans combien de temps encore jugeras-tu les habitants de la terre et leurs demanderas de rendre des comptes pour le sang qu’ils ont sur leurs mains ? (Commentaires : les chrétiens de l’époque s’attendaient au retour imminent du Seigneur.) On donna à chacun une robe blanche et on leur demanda de patienter encore un peu. Leur nombre n’était pas encore au complet. En effet, parmi leurs frères et sœurs qui servaient Dieu, il y en avait encore qui étaient destinés à subir le même sort et à mourir pour leur foi. Ap de St Jean, Chap. 6,11 ff)
La conception de ce vitrail est claire : Il est entouré de fils barbelés. On peut voir à l’arrière, les visages de nombreuses femmes et de nombreux hommes anonymes, qui de tous temps, et particulièrement à notre époque dans les camps de concentration, ont été arrêtés et tués au nom de la justice.
Un arc est dessiné dans ce vitrail : Il s’étend du premier martyr, St Etienne, à la fin du Moyen-Âge jusqu’au XXème siècle.
Jan Hus, pionnier de la réformation : théologien, conférencier (Prague), prédicateur et recteur a bousculé, entre-autre, l’ordre hiérarchique de l’Eglise.
Michel Serve : érudit humaniste espagnol. Rejet de la doctrine de la Trinité (l’absolutisme remis en question).
Il faut revenir aux racines du christianisme. Critique franche envers l’église – mais aussi envers Calvin. (Un calviniste est exécuté par des calvinistes réformateurs !)
traduit par: Catherine Guibert